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A 31 ans, stature de bucheron canadien et regard de tombeur, l'ex-Quasimodo de Notre-Dame de Paris sort son deuxieme album. Pas blase pour un sou, il nous fait partager ses reves.
TELE STAR: En quoi ce deuxieme album vous ressemble-t-il?
Garou: Il est varie, parce que j’aime des styles differents. Mais les tonalites dominantes sont fideles a ce que j’aime: rock et blues. Et il est authentique, comme moi!
Est-ce possible de le rester quand on devient une star?
Oui, parce que, a ce momentla, c’est plus important que jamais. Je sens bien que, dans mon entourage professionnel, tout le monde a envie de me transformer. On voudrait faire de moi une personne a part, parce que je suis populaire. Mais je resiste!
Votre antidote a la grosse tete, c’est quoi?
D’avoir joue une comedie musicale, donc un personnage, au sein d’une troupe, celle de Notre-Dame de Paris. Pour tout dire, je ne pensais pas que je ferais une carriere solo. Je n’avais pas l’ambition d’etre une vedette. Mais maintenant, j’assume!
Vous vous etiez tout de meme promis de percer avant 30 ans...
En fait, je m’etais donne cet age limite pour voir si j 'arriverais a gagner ma vie en chantant. Mais je pensais plutot rester au Quebec et avoir une petite reconnaissance locale.
En mai 2001, vous vous etes endormi au volant d’une nouvelle Ferrari que vous vouliez absolument essayer. Caprice de star?
Le decalage horaire m’a ete fatal. En plus, la mere de ma fille m’avait demande d’etre prudent car elle allait bientot accoucher. Ma derniere pensee avant le crash a ete: «C’est pas vrai que je vais pas voir ma fille.» Cet accident a marque un tournant dans ma vie. Depuis, je fais attention. Je ne suis pas forcement plus sage, je fais toujours la bringue, mais je ne conduis plus.
A 20 ans, vous chantiez dans les bars de Sherbrooke des chansons de Goldman. Sur cet album, il vous a ecrit deux titres. C’est une revanche sur la vie?
Il ne faut pas que j’attende de la vie des revanches pareilles. J’ai tellement de chance. (Rires genes.) Toutes ces rencontres, pour moi, ca devient surrealiste. Ce sont des trucs de fous. Avec Jean-Jacques, on s’est rencontres pour Les Enfoires et le courant est bien passe. On se courtisait depuis un moment et on savait bien qu’on allait travailler ensemble un jour ou l’autre.
Vous avez une bonne etoile au-dessus de la tete?
Clairement. Au point que le lematin, je me dis: «Je vais essayer de meriter ce qui m’arrive.» C’est devenu ma devise.
Propos recueillis pas Caroline Bonacossa